Le prix de l’immobilier devient compétitif par rapport à d’autres placements et notamment par rapport au marché boursier. C’est le constat que l’on peut faire à la lecture du graphe ci dessous qui compare le prix de l’immobilier ancien, l’indice CAC 40 (dividendes non réinvestis), le revenu disponible des ménages et l’indice des prix à la consommation.
J’ai pris 1996 comme base de référence.
Le prix de l’immobilier et le CAC 40 ont des performances similaires sur l’ensemble de la période mais avec des fluctuations bien plus importantes pour les actions françaises. La comparaison des deux indicateurs traduit des types de placement aux caractéristiques très différentes.
Cependant, le prix de l’immobilier est encore très cher par rapport au revenu disponible des ménages.
Le graphe ci-après compare le ratio du prix de l’immobilier au revenu disponible des ménages. On relève que le ratio a augmenté très rapidement jusqu’en 2007/2008 et s’effrite doucement depuis tout en restant à un niveau élevé.
Si on compare ce ratio avec celui des Etats-Unis, on observe un écart considérable entre les deux mesures. Les ménages américains ont été resolvabilisés par la baisse du prix de l’immobilier, pas les ménages français. L’accès à la propriété est toujours difficile même en période de taux d’intérêt très bas en France.La comparaison suggère que l’immobilier reste avant tout un produit de placement avant d’être un produit de “consommation”. Tant qu’il conservera ce statut la construction sera réduite et le prix se maintiendra à un niveau élevé limitant l’accès à la propriété.