L’enquête Markit pour la zone Euro, en février, envoie un signal négatif sur l’activité.
L’indicateur synthétique se replie même s’il reste en territoire indiquant une hausse de l’activité. Il s’inscrit à 52 contre 52.8 en janvier et 53.1 en moyenne sur le dernier trimestre de 2015.
Le rythme de croissance du PIB qui était de 0.3% sur les trois derniers mois de 2015 va probablement s’infléchir au premier trimestre. Si l’on suit cet indicateur, l’économie de la zone Euro ne rentre plus dans une phase d’accélération de la croissance.
Deux graphes accompagnent ce constat
Le premier est celui représentant la dynamique des commandes. Le ratio des nouvelles commandes sur stocks ralentit très vite. Le ratio supérieur à l’unité suggère malgré tout une légère hausse de l’activité manufacturière mais à un niveau médiocre. Les espoirs observés à la fin de l’année 2015 (ratio n forte progression) ont fait long feu.
Le deuxième graphe est l’allure nettement plus fragile de l’emploi au sein de la zone. L’indicateur reste là aussi au-dessus du seuil de 50 mais le profil est nettement moins engageant.
La leçon est que la politique monétaire plus accommodante de la BCE annoncée par Mario Draghi pour le mois de mars ne suffira pas à compenser ce choc négatif. Il faut être plus volontariste sur la politique économique et pas simplement sur la politique monétaire si l’on veut gagner en autonomie de croissance.