L’indicateur synthétique de l’enquête Markit pour la zone Euro est stable en août. Il s’est inscrit à 52.3 comme en juillet. L’activité progresse mais à un rythme qui ne s’accélère pas. Sur les deux premiers mois du trimestre la moyenne est donc de 52.3 à comparer à 52.2 pour l’ensemble du second trimestre. Le niveau de l’indice est cohérent avec une croissance de 0.3% au 3ème trimestre. On note qu’il n’y a pas de rupture lié au référendum britannique car les effets de celui ci restent à venir (voir ici avec une nuance dans un article sur le site du FT ce week-end).
En tendance on note que l’indice synthétique est relativement stable depuis le début de 2015 sans donner le sentiment de refléter une capacité d’accélération de l’économie de la zone Euro. Cela suggère qu’autour de 1.5% de croissance est le maximum pour l’économie de la zone. C’est trop réduit.
La dynamique sectorielle est toujours plutôt favorable aux services alors que le secteur manufacturier s’effrite mais reste voisine de 52 depuis le printemps 2015. Le plus marquant est l’absence d’accélération franche de l’un et l’autre indice. Cela montre l’incapacité de l’économie de la zone Euro, notamment dans le secteur manufacturier, à aller beaucoup plus vite que le 1.5% (autour) que l’on connait actuellement.
L’activité dans le secteur manufacturier devrait quand même se traduire par une hausse de l’activité manufacturière telle qu’elle est lue au travers des indices calculés par Eurostat. Le ratio des nouvelles commandes sur stocks est orienté modérément à la hausse.
L’activité se tient mais son rythme de progression ne semble pas capable de s’accélérer spontanément. C’est cela la problématique actuelle de la zone Euro car autour de 1.5% en haut de cycle c’est nettement insuffisant pour satisfaire tout le monde.
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Le graphe suivant présente la comparaison entre l’indice que je calcule et l’indice composite Markit. Ce dernier indice est souvent mis en avant mais il ne traduit que la production.
Les profil sont les mêmes mais les niveaux sont différents et il peut exister des écarts.
Je calcule l’indice comme la somme pondérée par l’emploi des deux indices synthétiques du secteur manufacturier et du secteur des services. Cela permet une comparaison directe avec les indices synthétiques calculés par ISM pour les enquêtes américaines. Les indices synthétiques de chaque secteur sont des moyennes pondérées de l’activité, des commandes, de l’emploi etc…Cela me parait être une représentation plus complète que la seule production.