Le prix du pétrole est revenu à un niveau comparable à celui de l’an dernier. La hausse de la production US implique un excès d’offre qui se traduit par une accumulation de stocks aux Etats-Unis et une baisse du prix.
La conséquence majeure va être le fort ralentissement de l’inflation dans les prochaines semaines. Elle va très vite converger vers l’inflation sous-jacente. La contribution de l’énergie qui est, en octobre, un peu supérieure à 1%(soit près de la moitié de l’inflation qui était à 2.2%) va s’effondrer rapidement à l’image du profil du prix de l’or noir.
Cela veut dire aussi que la BCE ne va pas intervenir rapidement pour normaliser sa politique monétaire. Au ralentissement de l’activité mesurée par l’ensemble des indicateurs s’ajoute désormais un taux d’inflation très réduit au regard de la cible de la BCE. Cela ne va pas non plus alimenter les anticipations d’inflation. De la sorte n’attendons pas non plus de pressions à la hausse sur les taux d’intérêt de long terme.
Dans le détail
La contribution de l’énergie au taux d’inflation était voisine de 1% au mois d’octobre. Le prix moyen, jusqu’au 23 novembre est de 68 dollars. C’est un chiffre à comparer à la moyenne de novembre 2017 (62.8) soit une hausse de 8.2% sur un an contre +40% en octobre. Si le prix du baril se maintien au cours d’aujourd’hui jusqu’à la fin de l’année (60.5 USD) alors sur un an, en décembre, le prix sera plus bas cette année (-2%). D’où le repli attendu de la contribution du prix de l’énergie au taux d’inflation.
Pour la dynamique du prix du pétrole voir mon interview sur Ecorama