Taux d’inflation et de chômage de la zone euro, rapport sur le marché du travail américain , commandes industrielles allemandes, commerce extérieur américain, confiance des consommateurs français
Points marquants pour la semaine à venir
Taux d’inflation dans la zone euro pour décembre (7 janvier)
Le taux d’inflation sera plus élevé en décembre car le prix du pétrole en décembre de cette année est beaucoup plus élevé qu’en décembre 2018. Cette hausse a déjà été observée en France et en Allemagne. L’inflation française était de 1,4% en décembre contre 1% en novembre et elle était respectivement de 1,5% et 1,1% en Allemagne.
Le taux de chômage dans la zone euro pour novembre (9 janvier)
Le taux de chômage est proche de son plus bas à 7,5%. Une baisse supplémentaire alors que la plupart des pays du Nord sont à leur plus bas taux de chômage suppose une hausse des anticipations de croissance et un taux de chômage beaucoup plus bas dans le sud de la zone euro (France, Italie, Espagne) supposant alors de grandes réformes structurelles. Nous ne nous y attendons pas.
Commandes industrielles (8 janvier), Production industrielle et commerce extérieur (9 janvier) en Allemagne pour novembre
Les commandes industrielles à l’industrie allemande sont une réelle mesure de la confiance des entreprises. Les niveaux passés sont faibles et un rebond n’est guère attendu.
Indice de confiance des ménages français pour décembre (8 janvier)
L’économie française est en grève depuis le début du mois de décembre dernier. Les ménages étaient très optimistes en novembre et combattaient en majorité la réforme du régime de retraite proposée par le gouvernement. Est-ce que cela continuera en décembre?
Le commerce extérieur américain pour novembre (7 janvier)
Depuis l’élection de Trump, le commerce extérieur américain ne se comporte pas comme prévu malgré la politique commerciale de la Maison Blanche. Les importations sont beaucoup plus élevées que prévu et les exportations beaucoup plus faibles. L’accord avec la Chine ne changera rien.
Emploi aux États-Unis pour décembre (10 janvier)
Les chiffres étaient trop élevés en novembre et n’étaient pas conformes à la dynamique économique actuelle et au profil démographique de la population américaine. Le nombre d’emplois non agricoles pour décembre sera inférieur, probablement bien en dessous de la moyenne de 180 000 créations d’emplois observées en moyenne depuis le début de l’année.
Autres statistiques: enquête sur les services Markit (6 janvier) et enquête ISM non manufacturière (7 janvier), production industrielle pour la France, l’Italie et l’Espagne pour novembre (10 janvier), ventes au détail de la zone euro pour novembre (7 janvier), inflation chinoise pour décembre avec probablement un fort impact du prix du porc. Productivité du travail au Royaume-Uni pour le troisième trimestre (8 janvier) Cette mesure a été particulièrement faible au deuxième trimestre.
Que retenir de la semaine dernière ?
La dynamique économique s’affaiblit en décembre
L’enquête ISM de décembre pour le secteur manufacturier était particulièrement faible à 47,2. Il s’agit du chiffre le plus bas depuis le début du cycle économique actuel en juin 2009. Les conséquences seront d’abord un faible indice de production industrielle en décembre (déjà -1,1% en baisse en glissement annuel en novembre) puis un effet de contagion négatif sur l’ISM non manufacturier. 2020 sera plus difficile que prévu.
Au niveau mondial, l’indice est revenu à 50,1 vs 50,3 en novembre. La dynamique globale est limitée car l’indice chinois (51,5) est légèrement inférieur à celui de novembre, l’indice japonais à 48,4 se contracte encore et la zone euro revient à un niveau proche de son plus bas. En Europe, chaque pays est plus faible qu’en novembre. Le risque de récession au Royaume-Uni est loin d’être nul.
Taux de réserves obligatoires en baisse en Chine
Afin de dynamiser les prêts et de réduire le coût de la liquidité, la banque centrale chinoise a réduit le taux de réserves obligatoires. La politique monétaire devrait soutenir la croissance alors que les prévisions pour 2020 sont généralement inférieures à 6% pour le PIB chinois. Le gouvernement chinois ne veut pas prendre de risques sur le marché du travail. Un marché du travail plus faible peut entraîner des troubles sociaux. Les autorités chinoises tentent de limiter ces risques.
La mort de Ghassem Soleimani crée une incertitude sur le marché pétrolier
L’incertitude créée par la mort de Soleimani jeudi dernier à Bagdad a déjà eu un impact sur le marché pétrolier. Le prix n’est pas encore élevé mais pourrait augmenter en cas de guerre. Une conséquence serait une perte de pouvoir d’achat des ménages et une baisse des dépenses de consommation. La faible dynamique de l’investissement des entreprises et la contraction du commerce mondial impliquent que la dynamique de croissance mondiale est très dépendante des dépenses des ménages. Un prix du pétrole plus élevé réduirait la consommation et pousserait l’économie mondiale en récession. – (voir ici)
La dynamique de l’emploi en Allemagne est plus faible par rapport au début de 2019 (1,1% en glissement annuel sur les 3 premiers mois de 2019) et 0,7% sur les trois mois disponibles (fin novembre) –
Le taux d’inflation français était à 1,4% en décembre (effet prix du pétrole) contre 1% en novembre
Le document, en anglais, est disponible ici