Turbulences macroéconomiques #8 – 26 janvier 2024
La remontée des taux d’intérêt de long terme depuis la mi-2021 vient en contraste de la longue période de repli qui démarre au début des années 1980 et qui s’achève à la pandémie de 2020
Pendant toute cette période, les astres se sont alignés pour faciliter cette baisse. L’inflation a ralenti, l’économie est entrée dans une phase de grande modération avec une volatilité limitée de la croissance et de l’inflation.
Par ailleurs, la globalisation financière du début des années 1980 a permis une unification et une concurrence accrue des marchés de capitaux favorisant le repli des taux d’intérêt.
La globalisation économique a aidé à une allocation des ressources qui a profité au plus grand nombre. Les pays émergents et notamment la Chine ont pu se développer.
De façon plus récente, après la crise financière, les banques centrales ont contribué à la tendance baissière des taux longs avec des politiques de taux à 0% et par l’utilisation intensive du quantitative easing.
Cette longue période s’achève. En conséquences les taux d’intérêt de long terme seront plus élevés dans la durée. Pourquoi ? Les banques centrales ne veulent plus se lier les mains par des politiques trop accommodantes trop longtemps. Le monde se polarise et l’homogénéité qui prévalait et qui donnait une capacité de capter toutes les opportunités est passé. Enfin la transition énergétique va engendrer une nouvelle distribution des ressources en raison des bouleversements sur les processus de production. Les conflits dans la répartition des revenus seront inflationnistes.