La croissance américaine est plus rapide que celle de la zone Euro. C’est indéniable sur les deux dernières années, c’est aussi vrai dans la durée. Cependant, il ne faut pas conclure de façon hâtive.
Depuis 1999 et jusqu’à la pandémie, la croissance de la zone Euro est bridée par une population en âge de travailler qui ne progresse pas.
La croissance du PIB par personne en âge de travailler est la même des deux côtés de l’Atlantique à la veille de la pandémie. Dès lors pour connaitre une hausse plus rapide de l’activité, la taille et la dynamique de la population deviennent en enjeu économique mais aussi politique car pour doper la croissance via la population il faut augmenter les flux migratoires comme aux Etats-Unis.
Depuis la sortie de la pandémie, la croissance lente en zone Euro reflète des gains de productivité inexistants, des choix de politique économique, tant des gouvernements que de la BCE, manquants d’audace et un prix de l’énergie élevé. Un peu l’inverse de ce qui est constaté aux US.
Pour retrouver de sa superbe, l’Europe doit être plus audacieuse dans ses choix en acceptant de prendre du risque, ce qui est toujours difficile quand la population est vieillissante. Elle doit être d’autant plus volontariste que son coût de fonctionnement via le prix de l’énergie est plus élevé, pénalisant de nombreuses entreprises.