Un déficit commercial bilatéral des Etats-Unis traduit forcément une manipulation et des taxes de l’autre pays. Il faut donc le corriger. C’est l’esprit des mesures annoncées par Donald Trump sur les tarifs douaniers.
Ainsi, le tarif appliqué à chaque pays correspond au solde commercial divisé par les importations aux US de ce pays. Le taux s’il est positif est divisé par deux et correspond au taux annoncé par Donald Trump avec un minimum à 10%.
Autrement dit, tout déficit bilatéral des Etats-Unis témoigne d’un pillage de l’économie américaine, le tarif doit corriger ce déséquilibre conditionnant ainsi son comportement aux souhaits américains.
Cette vision ne correspond pas à la réalité historique mais à la volonté américaine d’imposer son leadership et sa capacité à être le decideur ultime.
Avec cela à l’esprit, que pourrait être la réaction de l’Europe face à ces nouveaux droits de douane.
1- L’Europe peut négocier un taux plus bas pour être moins pénalisé. C’est une option possible pour Ursula Van der Leyen. Le rapport de force qui se mettrait en place serait en faveur des Américains alors en position confortable pour négocier et accepter ou pas les propositions. C’est un choix dans lequel les USA imposent leurs idées puisque la négociation porterait sur une acceptation par l’Europe des doléances américaines.
2- L’Europe peut prendre des mesures de rétorsion pour ne pas se laisser imposer des tarifs douaniers trop élevés et utiliser les rapport de force en sa faveur. C’est cependant prendre le risque d’un rehaussement des tarifs douaniers comme l’a suggéré Scott Bessent le secrétaire d’Etat au Trésor américain. Le choc serait alors encore plus rude pour l’activité et l’emploi.
3- Une forme de mépris où l’Europe, au regard d’un tarif douanier excessif, irait négocier des alliances avec d’autres pays (Inde, Chine et d’autres). Les tarifs américains sont acceptés mais l’histoire s’écrit ailleurs que dans la dépendance américaine.
Les deux premières réactions sont compatibles avec les choix de la Maison Blanche. Entrer en négociation dans ce cadre bien précis c’est, pour un pays, conditionner ses choix à ceux de Donald Trump.
Mettre en place des mesures de rétorsions est un choix possible pour la Chine dont la vision est longue et l’économie très puissante. L’Europe n’est-elle pas trop éparpillée pour prendre ce chemin Un tel bras de fer obligerait à une même élan pour tous les pays de l’Union.
Finalement l’option la plus sympathique apparaît comme celle où l’Europe fait fi des volontés américaines. Ce ne peut pas être un chemin facile compte tenu de la dépendance européenne aux tecnos US et à l’Otan toujours en place. Mais cela pourrait être, pour l’Europe, un moyen de prendre son indépendance et d’accroître son autonomie. Ce n’est pas l’option réflexe, celle de la cour de récréation, mais c’est probablement celle qui permettra de signer le renouveau européen qui l’on attend tous