Les enquêtes menées en novembre au sein de la zone Euro, en France et en Allemagne indiquent une nouvelle accélération de l’activité dans tous les secteurs notamment le secteur manufacturier, ce qui suggère une hausse des échanges internationaux. Ces enquêtes montrent aussi une progression rapide de l’emploi mais sans pressions nominales excessives.
Cela ne permet pas de clôre les discussions au sein de la BCE. On perçoit plusieurs courants au sein de l’institution monétaire. Ceux qui pensent que l’inflation ne va pas décoller très vite en dépit d’une croissance robuste (Draghi, Praet) et qui n’excluent pas de continuer le QE après septembre prochain, ceux qui pensent que l’inflation va se caler rapidement sur une trajectoire compatible avec les objectifs de la BCE en raison de l’accélération de la croissance (Coeuré). Dans ce cas les achats pourraient s’arrêter en septembre prochain. Il existe une troisième voie qui pense qu’il faudrai arrêter en décembre prochain.
Les enquêtes du jour ne permettent pas encore de trancher même si la croissance apparaît désormais plus forte qu’anticipée. Restons donc sur la voie tracée par Draghi.
5 graphes permettent de visualiser cette accélération de l’activité
Graphe 1 – Les indicateurs synthétiques de la production sont en hausse sensibles notamment en France. Le retard qui était constatée jusqu’à la fin 2016 est comblé. La France mène la danse.
Graphe 2 – Cette accélération de l’activité en France se perçoit dans tous les secteurs, de la distribution à la construction. Cet équilibre permet d’inscrire la trajectoire de croissance dans la durée.
Graphe 3 – L’accélération de l’activité dans le secteur manufacturier est spectaculaire à l’échelle européenne. Cela témoigne d’une accélération des échanges. Le reste du monde achète des biens de la zone Euro montrant ainsi que l’économie mondiale va plutôt bien.
Graphe 4 – L’emploi en profite, ce qui permet à l’économie de suivre une dynamique plus vertueuse et plus auto-centrée. La demande interne est le principal moteur de la croissance.
Graphe 5 – Malgré cela les tensions nominales restent raisonnables et sans excès. Cela ne permet pas d’anticiper une rapide accélération du taux d’inflation de la zone Euro susceptible de modifier le comportement de la BCE