L’inflation s’est inscrite à 1.2% en février contre 1.4% en janvier. L’inflation sous-jacente a légèrement accéléré de1.1% en janvier à 1.2%.
Elle reste toujours très inférieure à la cible de la BCE à 2% (ligne rouge sur le graphe).
La raison principale de l’inflexion est à chercher du côté de l’énergie dont la contribution a baissé de 0.2%. La contribution de l’inflation sous-jacente n’a augmenté que de 0.1%.
On observe sur le graphe ce mouvement de repli de la contribution de l’énergie qui repasse en territoire négatif au mois de février. Compte tenu d’un prix du baril autour de 50 dollars, en raison de l’épisode du coronavirus, il est fort probable que cette contribution va rester négative au cours des prochains mois tirant le taux d’inflation au dessous du taux sous-jacent. Le risque est de revenir dans une zone potentiellement déflationniste avec un taux d’inflation durablement au-dessous de 1% (sous 1% les incertitudes sur les mesures font qu’il ne peut être exclu d’être en déflation).
Le graphe ci contre montre l’importance du prix du pétrole dans l’allure de la contribution de l’énergie au taux d’inflation. Si le prix se maintien au niveau actuel, la contribution négative va s’accentuer de façon significative et l’inflation passera en dessous de 1% durablement.