L’économie allemande est en phase d’ajustement après la période de rattrapage du premier semestre 2021.
L’indice IFO est passé, en décembre, sous sa moyenne historique après avoir touché un point haut au passage du printemps à l’été.
Le profil de la conjoncture allemande est bien calé sur la dynamique de la contribution de la Chine aux exportations. Cette contribution a franchement ralenti depuis la fin du printemps. L’impulsion extérieure moins vive pénalise l’activité outre-Rhin. D’autres facteurs comme ceux liés à l’automobile sont handicapant pour l’industrie allemande.
En novembre et décembre, le retour de la crise sanitaire a affecté tous les secteurs des services expliquant ce repli supplémentaire de l’IFO.
Cette inflexion de la conjoncture est finalement contraignante pour l’emploi. Là aussi le pic est observable en début d’été. L’ajustement n’est, cependant, pas encore aussi profond que sur l’indicateur de l’IFO. Si celui ci restait sur une allure médiocre, l’emploi pourrait s’infléchir davantage et ne plus engendrer de revenus supplémentaires. La demande interne en serait affaiblie.
Ceci étant, au regard du prolongement du risque sanitaire, la dynamique de l’économie pourrait en être affectée pénalisant l’emploi et la demande interne. Cela pourrait alors provoquer, au sein de la coalition, les premières discussions sur la politique économique à suivre. L’enjeu pour l’Europe et la zone euro sera majeure.