L’indice ISM global a rebondi au mois de mars. Après l’indice du secteur manufacturier c’est celui du secteur des services qui s’améliore mais dans des proportions nettement moindre.
Le point bas du mini-cycle de l’économie américaine, mesuré par ces indices, a probablement été touché au début de l’année 2016 (mon point est que le retournement du cycle a eu lieu au premier trimestre 2015 avec le retournement du taux d’utilisation des capacités de production voir ici).
Cependant, il y a là davantage un rattrapage qu’une nouvelle tendance. Les autres données sur l’économie américaine (consommation, investissement ou encore commerce extérieur) ont des allures fragiles. Au regard des indices ISM, le risque de récession s’estompe mais cela ne signifie pas une trajectoire solide et haussière de l’économie américaine.
L’amélioration venait principalement des commandes dans le secteur manufacturier (voir ici), elle provient de la production pour les services
L’indice synthétique issu de ces deux enquêtes est plus solide en mars mais le rebond est malgré tout modeste au regard du repli récent. C’est le cas aussi de l’indice global tiré de l’enquête Markit. Pour cette dernière le repli avait été plus marqué en début d’année et le rebond est plus modeste comme on le voit sur le graphe.
Ce chiffre de mars est cohérent avec une trajectoire plus robuste du PIB américain au cours du premier semestre. Le risque de récession que l’on pouvait craindre s’éloigne. Cependant le chiffre de croissance du premier trimestre ne sera pas fort: la consommation est réduite, l’investissement se replie si l’on suit les commandes/livraisons de biens d’équipement et le commerce extérieur aura une contribution négative.
Les indices ISM et Markit pour les USA et la zone Euro, respectivement, avaient la même valeur en janvier. Le repli marqué de l’indice européen en raison de la fragilité des services en France et en Italie et la hausse de l’indice ISM redonnent l’avantage aux américains.