La conjoncture de l’économie globale ne s’accélère pas. C’est le constat que l’on peut faire à la lecture des enquêtes PMI et ISM publiées lundi pour le secteur manufacturier. L’indicateur mondial montre toujours une hausse de l’activité mais à un rythme modéré. C’est une situation observée depuis quelques mois dans laquelle on ne perçoit pas de rupture.
Concernant les pays industrialisés, l’indice américain de l’enquête PMI/Markit suggère toujours une hausse soutenue de l’activité. C’est le cas aussi du Royaume Uni. Le Japon s’améliore à la marge. L’indice de la zone Euro retrouve une allure plus soutenue. Il s’inscrit à son niveau le plus élevé depuis le mois de juillet dernier.
Concernant les pays BRIC, le signal est encore au ralentissement. Les composantes de cet indicateur ont des trajectoires divergentes. L’indice chinois montre pour le 2ème mois consécutif un repli de l’activité. L’indice indien continue de progresser mais moins rapidement alors que l’indice brésilien suggère une stabilisation de la situation manufacturière. Enfin, affectée par le repli du prix du pétrole, l’indice russe indique une contraction plus rapide de l’activité. La récession russe sera forte cette année.


La lecture par pays suggère trois groupes distincts. Le groupe de tête avec l’Irlande, l’Espagne et les Pays-Bas. L’activité y est robuste. L’Allemagne et la zone Euro ont des trajectoires proches et modérées. Le troisième groupe comprend l’Italie et la France pour lesquels les signaux sont plus robustes même si les indices montrent encore une contraction. En revanche la situation reste dégradée en Autriche et en Grèce.

