Que retenir cette semaine?
Le premier point à souligner est la confirmation d’un taux d’inflation de seulement 0.3% au mois de novembre. Les chiffres vont de -1.2% en Grèce à +1.5% en Autriche. Le chiffre pour la France est de 0.4% et pour l’Allemagne de 0.5%. Dans tous les cas, ces chiffres sont très éloignés de la cible définie par la BCE à 2%.

Ce sera un support supplémentaire pour la Mario Draghi qui veut faire passer la nécessité d’un QE européen sur dette souveraine. Il a encore à faire face à des réticences mais le programme devrait finalement se mettre en place. J’ai toujours le 22 janvier en ligne de mire.

Le point clé sera l’évolution de l’inflation et des salaires. Pour l’instant ni l’un ni l’autre ne suggèrent d’inflexion rapide à la hausse. La Fed considère que la baisse récente du prix de l’énergie n’aura pas d’effets durables sur la formation des prix. En d’autres termes, si l’effet de prix de l’énergie plus bas ne se propage pas aux autres prix et si les salaires donnent des signaux plus forts, ce qui n’est pas le cas actuellement, alors la Fed pourrait normaliser sa politique monétaire mais à un rythme lent et sans brutalité.
La probabilité d’une hausse rapide de l’inflation parait réduite et c’est pour cela qu’il me parait souhaitable d’attendre un peu plus longtemps que l’été 2015 pour normaliser la politique monétaire.

Le repli de l’indice chinois sous le seuil de 50 à 49.5 confirme que l’impulsion sur l’activité mondiale ne viendra pas de Chine (ceci est important car la demande plus limitée en Chine va continuer de se traduire par une demande de pétrole plus réduite et moins de pressions sur les prix de l’or noir)
L’indice PMI/Markit américain était aussi en repli au mois de décembre tout en restant en territoire positif (à 53.7). Notons cependant que l’activité manufacturière US reste toujours très robuste au regard des chiffres effectifs production du mois de novembre.(+1.1% en novembre et +4.5% sur 3 mois en taux annuel)

Les indicateurs de commandes sont mieux orientés et devraient être cohérents avec une hausse de l’activité manufacturière en début d’année 2015.



C’est une première étape mais nous ne franchirons pas le pas d’imaginer que cela doit accélérer l’éventuelle hausse des taux de la Banque d’Angleterre, ce serait stupide que de vouloir précipiter les choses.

Le point marquant sera le score d’Alexis Tsipras qui donnera une mesure du rapport de force entre les partis extrêmes et les parties habituels de gouvernement. Un score élevé pourrait stimuler d’autres partis en Europe. C’est cela l’enjeu majeur si Tsipras n’est pas élu.
On suivra aussi avec attention les ventes de détail au Japon (mesure de la capacité de rebond de l’économie japonaise), les dépenses de consommation en France (mesure de reprise de la demande interne), celles des Etats-Unis (importantes car la demande interne est le principal soutien de la croissance). On regardera aussi aux USA les commandes de biens d’équipement, signal du profil de l’investissement productif.
Les chiffres définitifs de la croissance du 3ème trimestre seront connus aux USA et au Royaume Uni. Le chiffre américain risque d’être encore revu à la hausse.
En France on disposera du PIB détaillé du 3ème trimestre. Cela donnera une vision plus précise de l’activité en France avec notamment des informations sur les marges des entreprises ou le comportement d’épargne des ménages.
Le 24 à midi les chiffres de Pôle Emploi de novembre seront publiés
Bonne semaine