L’indice synthétique de l’enquête PMI/Markit pour le secteur manufacturier s’essouffle. L’activité s’était accélérée jusqu’à l’hiver 2013/2014 mais depuis la dynamique s’infléchit. Un phénomène similaire est perceptible dans la composante “secteur manufacturier” de l’IFO ainsi que dans l’enquête de l’INSEE pour ce secteur.
C’est ce que montre le graphe. les niveaux ne sont pas similaires mais les profils sont proches. La tendance de court terme est plutôt baissière. On constate d’ailleurs que dans l’enquête PMI/Markit, l’indice du secteur manufacturier est proche de sa moyenne historique. Cela ne traduit pas une impulsion forte dans l’activité du secteur.
Le profil de chacun des pays de l’enquête Markit montre à nouveau de l’hétérogénéité. Je pensais il y a quelques mois que l’homogénéité retrouvée (à partir du printemps 2012)permettrait de une dynamique plus cohérente entre les pays avec un effet d’entrainement global fort. C’est ce que montrait les cycles précédents. Ce n’est pas le cas, ce n’est déjà plus le cas.
Si l’Irlande et l’Espagne ont une allure toujours robuste, ce n’est plus le cas pour l’Italie, les Pays-Bas ou encore l’Allemagne. Pour l’Autriche, la Grèce et la France l’embellie conjoncturelle semble passée. Pour la France, on peut avoir le sentiment que le cycle s’est retourné sans avoir profité de l’embellie.
On constate aussi cette divergence dans l’évolution du ratio des Nouvelles Commandes sur Stocks.
Les commandes ralentissent en Allemagne et pour l’ensemble de la zone Euro. Les ratio français et autrichien chutent brutalement. On pourrait dire la même chose pour la Grèce. Cela est plus positif pour l’Espagne et l’Irlande.
Ce ratio est un bon indicateur de l’activité manufacturière pour l’ensemble de la zone Euro.
Le graphique ci-dessous montre la cohérence de ce ratio pour la zone avec l’évolution sur trois mois de la production industrielle.L’enquête suggère que la production industrielle de la zone ne va pas spontanément se redresser. Si l’Irlande et l’Espagne apparaissent très dynamiques, ce n’est plus le cas pour l’Allemagne, l’Italie et la France. L’horizon reste brumeux pour la zone Euro